Foire Internationale de Bordeaux, tout le monde rencontre tout le monde


Grand rassemblement qui se tient depuis 91 ans à cette époque de l’année, la Foire Internationale de Bordeaux attire de nombreux visiteurs et occasionne des embouteillages sur la rocade quasi-systématiquement. Nous avons envoyé deux rédacteurs prendre un bain de foule, ils en sont revenus – presque – indemnes et nous donnent leur ressenti.

Pour se retrouver dans la foule, c’est déjà plus compliqué

Je dois faire une confidence, je vais très rarement dans les foires-expositions. Cependant, quand j’étais plus jeune, je tannais mes parents pour aller à celle de Tours (où j’habitais) parce que j’étais fasciné par une chose. Sur le stand EDF, il y avait une boule avec des espèces d’éclairs qui, lorsque tu appuyais dessus, se dirigeaient vers tes doigts. Pour moi, c’était extraordinaire. A part ça, les foires-expo, ça me laisse froid.

Pour cette année, j’ai fait une exception et me voilà parti pour la Foire Internationale de Bordeaux qui se situe, comme chaque année, au Parc des Expositions de Bordeaux-Lac.

Ne tournons pas autour du pot, la FIB est… une foire-expo. On retrouve dans le premier hall une concentration d’artisanat du monde. Énormément de petits stands qui vendent des produits venant des quatre coins du globe. Ça peut être intéressant, mais les allées sont vraiment petites et il est assez compliqué d’y circuler. Je ne m’y suis pas attardé.

Dans le deuxième hall, le plus long, étaient regroupés les stands cuisines, cheminées, décoration, ameublement, fenêtres, produits d’entretiens… Avec certains stands où des vendeurs vous prouvent que leur produit est miracle, révolutionnaire. Si vous avez un projet d’achat en tête, que vous voulez comparer les prix des fabricants de meubles, c’est très bien ! Mais pour moi qui n’ait aucun projet en tête, je suis passé assez rapidement à la suite.

Oui, il peut y avoir du monde…


Par contre, le dernier hall est vraiment intéressant. Tout l’ensemble développement durable est bien aménagé avec un stand de la CUB qui a mis en place des pelouses synthétiques qui permettent de se reposer. Et le coin Japon est vraiment très complet avec une partie Animasia (jeux rétro, karaoké, boutiques) et aussi un espace tamisé où ont été recrée des jardins zen, des autels bouddhistes… Ce hall est une agréable surprise.

 
 
Et pour finir, un espace animaux avec des vaches, des cochons, des canards, des moutons… Quelques spectacles de chevaux sont également organisés. Personnellement, j’aime beaucoup tout ce côté ferme, ça me plaît beaucoup de m’y promener. A vous de voir si ça vous
 tente.

Pour finir, ne vous attendez pas à quelque chose de révolutionnaire en allant à la FIB. C’est une foire-expo comme une autre. Par contre, les espaces Japon, développement durable et animaux sont plutôt sympas à voir.

Au fait, il y avait un stand EDF. Mais il n’y avait pas la boule de cristal magique de mon enfance. Je suis tout triste.

Récit d’un voyage au Japon à la foire

La Foire Internationale de Bordeaux prend fin aujourd’hui, il est temps pour moi de revenir sur ma courte visite (seulement 6h) du mercredi 16. Oui 6h, c’est vachement long, mais au moins j’ai tout vu. Absolument tout. Et j’ai mangé aussi. Résumé.

14h22 : Arrivée à la Foire. Il fait chaud, j’ai un trop gros sac et je mets dix minutes à retrouver mes places. On peut lutter contre sa nature féminine, mais le sac l’emportera toujours.

14h32 : Entrée dans la foire. Passage de la porte vers l’exposition sur le Japon. MAIS IL FAIT TOUT NOIR. Mon copain me demande si l’ambiance porno-chic est normale. Je le traite d’andouille, et lui dis que c’est « tamisé ». Effectivement c’est très tamisé, un petit choc par rapport à l’extérieur où il faisait extrêmement beau.

Petit coin de recueillement…

En elle-même, l’exposition est joliment mise en place, les jardins japonais sont charmants, les ponts sont ravissants. On s’amuse à monter dessus pour passer d’un espace à un autre. Tout est beau, bien mis en valeur.

Mais… ya un petit truc qui me chiffonne.

Alors c’est peut être parce que je suis déjà très au jus sur le Japon, que j’adore sa culture, ses mœurs, son art… mais, quand même, cette exposition, c’était le summum de la caricature et des choix faciles. Je me mets à la place de quelqu’un qui n’y connait rien du Japon.

Que va-t-il retenir ? Que les japonais se battaient avec des sabres, buvaient du thé et aime les bonsaïs. Et que les mangaka dessinent exclusivement des femmes avec des seins difformes. Et que les japonais ne mangent que des sushis (parce qu’il y avait un restaurant japonais dans un coin de l’expo, qui forcément te sert des sushis parce que forcément là-bas, on ne mange que du poisson cru). Et qu’ils se trimballent en kimono H24. Normal.

Alors qu’il y aurait eu tellement à dire, rien que sur la gastronomie nippone, son histoire autrement qu’avec une frise chronologique perdue de dans le hangar d’à côté.

Frustration. Déception.

15h : On décide de se promener dans la foire avant d’aller à l’espace Pop Generation. Mes deux sœurs ont déjà repéré le stand de Musica leur revendeur de musique et goodies de K-Pop. Les bénévoles de Mandora s’activent de toutes parts. Je laisse mes sœurs partir en pérégrinations asiatiques, et préfère faire le tour de la foire.

15h15 : Les militaires sont devenus des copains.

17h : J’ai presque fait tout le tour de la foire. J’ai résisté à l’appel du sandwich au foie gras… mais pas à l’appel de la glace artisanale. Je retourne vers l’espace Pop Generation mais vais d’abord poser mes pieds dans sur la butte d’herbe synthétique habilement disposée juste à côté.

17h10 : En avant pour l’espace Pop Generation. Ichigo et son épée tipp-ex me font face. Très beau costume, franchement chapeau ! Le pikachu gonflable géant me fait esquisser un sourire, l’effet nostalgie marche bien et encore plus quand j’entends les gens cracher leurs tripes sur leur générique préféré dans la « tente Coucoucircus ». Ah c’était le bon temps des vieilles séries, de mes 15 ans, de mes cours de japonais et de la j-pop. L’espace jeux vidéos me tend les bras, avec toutes ses bornes d’arcades… très bel espace, un seul regret, l’absence de tapis de Dance Dance Revolution, surtout que tout de même Jean-Paul le spécialiste inégalé de ce sport de geek était là, MAIS QUE SE PASSE-T-IL JP?! Il avait surement peur que je le batte… oui ça doit être ça…

La manifestation était bien organisée, on voyait que les bénévoles se donnaient à fond pour en faire une vraie petite fête. Même si personnellement je ne me suis pas sentie vraiment dans le public visé par l’évènement, comme déconnectée de ce monde là qui me rappelait trop mon adolescence, je ne peux pas nier l’investissement.

C’était un vrai espace de joie, idéal pour les fans inconditionnels de la culture japonaise d’aujourd’hui. Ma sœur danse devant l’écran qui diffuse les clips de K-Pop. Je crois que je suis dépassée, une vraie mamie. Je vais aller m’acheter un super balai magique chez un camelot. Na.

18h30 : Je passe dans les stands près de l’exposition japonaise. Je m’extasie comme une gamine devant les bento et je dévore les livres de yeux… mais j’ai déjà suffisamment de lecture à la maison, ce serait presque du vice ! Enfin c’est ce que je me dis pour résister à l’achat compulsif. Les stands sont nombreux, bien fournis, les fans se précipitent pour acheter le petit grigri à accrocher à son sac ou le tome qui manque à leur collection. Les gothics lolitas se précipitent un peu partout… tiens bonjour mademoiselle ! Ah non c’était madame…

19h : C’est le début du défilé en cosplay. Y’a trop de monde devant la scène, et je suis toute petite alors… ben je vois rien. Du coup, je pars m’assoir sur la butte synthétique pour observer de loin. Les musiques sont bien coordonnées aux costumes, et les cosplayers ont bien joué le jeu, c’est superbement réalisé (surtout le Link, je veux ton bonnet vert !). Je me rends compte que je viens de louper le concert de Francky Vincent, mon idole. Je suis dégoutée.

La faim se fait ressentir, et les effluves du hangar restauration se font, elles, sentir (en fait c’est physiquement impensable vue la distance entre les deux endroits, mais mon odorat est sur-développé en période de Foire).

21h : Après avoir tué avec rage un délicieux sandwich magret/chèvre, plein de mauvais cholestérol, on se dirige vers la scène pour voir le concert de HITT. Même soucis que pour le cosplay, je suis vraiment une naine, mais bon je l’entends et puis j’ai pu admirer sa jolie veste beige/rose. Bon, c’était pas mal, bravo à l’association pour l’avoir fait venir, le public était vraiment en transe à l’accompagner dans ses chorégraphies (de mains)… et puis il faisait beaucoup d’efforts pour lâcher quelques mots en français, super mentalité, super artiste.

Mon pied droit commence à devenir une ampoule géante… Je ne tiendrai pas jusqu’à la fin du concert, ni pour les feux d’artifices… surtout que les moustiques commencent à me sucer le bras droit.

En tous cas, une longue journée qui aura surement beaucoup plus plu à mes cadettes qu’à moi, un peu déçue, peut-être habituée, sûrement un vieux crouton, mais tout de même un moment sympathique !