Kino en avait gros sur la patate

Le court-métrage à l’honneur, la 35e édition de la Kino Session de Bordeaux s’est déroulée
en février dernier à bord de l’i-boat.

Avec pour thème « J’en ai gros sur la patate » et comme contrainte « un mixeur », on monte à bord pour mieux comprendre cette histoire de purée. Les Bordelais ont pu assister aux noces de rubis de la Kino Session pour 3 euros seulement. Une soirée permettant de rassembler un public autour de court-métrages. Crée en 1999 à Montréal, le concept de Kino Session traverse l’Atlantique et arrive en 2005 à Bordeaux grâce à Joan Vigouroux, la présidence continue aujourd’hui avec Thierry Morel. Les membres de cette association permettent à tout le monde, amateurs ou non, âges, sexes, nationalités confondus, de créer son court-métrage et de le voir diffuser lors d’une session. Pour y participer il y a 3 conditions principales : réaliser un court métrage de cinq minutes maximum, respecter un thème et une contrainte votés par le public, et rendre son court métrage dans un délai de deux mois.

Une plongée dans cet univers de courts-métrages s’impose. Les membres bénévoles de l’association étaient présents, prêts au renseignement. Seul le daltonien pouvait rater ces hommes et femmes aux t-shirts jaunes et noirs (couleurs de la Kino Session) répartis à chaque recoin du bateau baignant dans la foule. C’est eux qui distribuent les papiers de vote… Sur ce papier un thème à cocher parmi trois, et une contrainte à choisir également parmi trois. Avec des projections dans tout le bateau le public se déplace sans en louper une miette. Pas d’exclus !

Les premières sonorités de la bande- annonce font cesser le brouhaha chaleureux des nombreux supporters, accompagnants et soutiens des réalisateurs et comédiens. Assis par terre ou sur des banquettes, un vague souvenir des sorties scolaires ajoute une note agréablement nostalgique à cet évènement. Ancre levée, spectateur novice, amateur ou professionnel embarquent pour 2h30 de diffusion avec un entracte de 15 minutes. La découverte de différents univers, une entrée dans différents imaginaires et un panel d’interprétations du thème. Chaque équipe réalise son film avec ses propres moyens et certains font appel à l’échange, au prêt, à la générosité des gens qui les entourent. La qualité et l’envie de bien faire se retrouvent dans toutes ces réalisations. A l’écran, un réel travail révèle technique et passion. Sans interventions des réalisateurs, la projection se finit, arôme patate en bouche et bruit de mixeur en tête. Si la patate n’est pas au goût de tous, vous pouvez toujours plancher pour la Kino Session #37 qui aura pour thème « Acte manqué » et contrainte « à reculons ». Une bonne excuse pour renouveler l’expérience.