Elle est noire… Pardon : L.A. Noire, un jeu à l’ambiance sombre


Pourquoi ? Pourquoi parler du dernier-né de chez Rockstar, alors qu’il est sorti il y a presque un an ? Sur Playstation 3, sur Xbox 360 et plus récemment sur PC… Il y a eu largement assez de publicité, de commentaires sur ce qui devait être l’un des blockbusters de l’année 2011. Et pourtant, on s’est bien mépris sur LA Noire.

Cole Phelps, tel un justicier à travers la cité des Anges

Il a beaucoup été descendu par la critique, qui attendait du premier (et dernier…) jeu de la Team Bondi d’être un équivalent Los Angeles 1947 de Grand Theft Auto, l’autre série phare de l’éditeur américain. La critique était vraiment impatiente au vu du vrai feuilleton que fut son développement allant du « Oh oui, ce sera une exclu PS3 éditée par Sony » au « Finalement, on va le sortir sur toutes les plateformes et on ne veut plus jamais, JA-MAIS, avoir affaire à ce studio ». (Ici, il me faudrait parler du développement très, très tumultueux de LA Noire. Mais comme c’est aussi long que les 39 saisons des Feux de l’Amour, je vous enjoins à faire une recherche Google/Bing/Exalead pour tout savoir). Et finalement, on ne lui a pas pardonné ses 6 ans de développement finis dans l’urgence par Rockstar, qui était quand même pressé de le sortir au bout d’un moment, ce qui fait que le jeu accuse un certain nombre de défauts.

Bien sûr que de nombreux bugs et problèmes existent dans le bébé de Team Bondi. Les graphismes ne sont pas magnifiques (loin de là), la maniabilité peut être quelques fois pénible, des bugs de collision arrivent ça et là… Et la version PC a été optimisé avec des moufles. Sérieusement. Je veux dire, je suis un grand joueur PC mais là, je vous conseillerais presque de vous procurer l’édition consoles pour être sûr d’en profiter pleinement. Pour vous donner une petite idée, LA Noire peut ramer avec le niveau de détails au plus faible sur mon ordinateur (Velvet de son petit nom, un joli brin d’ordi) qui fait tourner Skyrim au plus haut niveau de graphismes. Voilà, c’est dit.

Mais alors, que reste-t-il à LA Noire ? Et bien, tout le reste. Et ce n’est pas peu dire.

« Z’avez intérêt à dire du bien de ce jeu, et en vitesse ! »

J’aime LA Noire d’un amour passionné. D’un amour qui m’a transporté dans ce Los Angeles post-Seconde Guerre Mondiale qui n’est pas, comme un GTA, une ville ouverte où l’on peut faire ce que l’on veut, mais plutôt une toile de fond sur laquelle se tissent les multiples intrigues, crimes et noirs desseins de la cité soit-disant des anges.

J’aime LA Noire pour son histoire. Qui ne cesse de descendre dans les tréfonds de la noirceur humaine, ordinaire comme extraordinaire. Une histoire qui prend au cœur, qui ne se gêne pas pour faire appel aux plus grands auteurs de romans noirs, James Ellroy en tête. Pour ses retournements de situations, ses alliés pas très sûrs et ses ennemis pas si pourris que cela.

J’aime LA Noire pour son héros, Cole Phelps. Le voir œuvrer à la circulation, à la Criminelle, aux Mœurs et aux Incendies criminels. Le suivre dans ses (més)aventures, où il a des doute sur ses certitudes, sur le bien, sur le mal, sur la loyauté. Le comprendre lors des flashbacks sur son passé lors de la guerre au Japon, ces flashbacks qui ont leur importance dans l’histoire. Car rien n’est laissé au hasard dans le scénario.

J’aime LA Noire pour sa difficulté. Qui n’est pas grande, mais en fait si, mais en fait non, mais en fait si, mais en fait un petit peu. En fait, il y a plein d’aides et d’indices, mais le jeu n’est pas si facile que ça. Ce n’est pas un jeu hardcore non plus. C’est un jeu moyennement difficile, mais cela permet, justement, de pénétrer dans l’histoire. A mi-chemin entre un jeu de réflexion/enquête et un film interactif. Gros plus, la technologie du Motion Scan dessine les visages des personnages pour un résultat presque photographique. Grâce aux tics des suspects (clins d’œil, regard fuyant, nervosité palpable), on peut déterminer si le suspect devant nous dit la vérité ou ment. Et plus le jeu avance, plus les tics qui peuvent nous aider sont bien dissimulés…

Un trailer VOSTF pour LA Noire

Alors voilà, je suis peut-être un peu trop passionné par ce jeu qui, je le répète, n’a pas que des qualités. Mais si vous accrochez à l’ambiance et au gameplay, alors vous vivrez une excellente histoire policière. Je ne peux que vous conseiller de tester.

 

L.A. Noire

de Team Bondi

Rockstar Games

30 €

17 mai 2011

Disponible pour Windows, Playstation 3 et Xbox 360