Botibol de céréales

Groupe constitué autour du bordelais Vincent Bestaven, Botibol nous a gratifié mercredi soir d’un concert au Krakatoa. Concert qui, ne dérogeant pas à la bonne vieille règle, a été tout aussi intéressant du point de vue le la scène que du public : vieunes (hommes de plus de 40 ans s’habillant comme des jeunes), punkettes à chiens repenties reconverties pigiste pour des canards rock en totale connivence avec les artistes, groupies connaissant par cœur les paroles en transe profonde, photographes en débardeur (François H. si tu nous lis, demande à ton futur ministre du bon goût d’interdire sous peine d’amende voire plus les débardeurs bicolores pour homme), semi-hipsters, filmeur qui se sentent obligés de faire tanguer leur caméra 3D pour faire cool mais dont la vision de la séquence ainsi obtenue doit être proscrite par l’association française des émétophobes, et bien entendu, comme toujours, le mec sinistre qui regarde le concert les bras croisés (moi, quoi).

Accompagné en première partie d’El Brindador un autre ancien local nous jouant des morceaux guitare-voix (fort jolie au demeurant) comme engendrées par un threesome entre Neil Young, Neil Hammond et un cowboy dépressif, la soirée a été placée sous le signe du récital détendu, au vu de ce public qui semblait à 90% constitué de connaissances. Ne vous méprenez pas, c’est pourtant un groupe confirmé qui jouait ce mercredi, dont le premier album, qu’ils ont défendu sur scène, comporte un certain nombre de pépites pop-folk lorgnant du côté des harmonies vocales des Beach Boys (la trompette en plus) et des envolées du rock psychédélique, pour un set d’une heure proposé par ces cousins du sud ouest des Fleet Foxes. Pour 6 euros, ça valait le coup, n’hésitez pas dès qu’ils repasseront dans le coin.


BOTIBOL – We were foxes.