ça cura Nevers daille

Histoire de bien commencer la semaine du Festival Animasia 2012, en ce jour du saigneur et en grand seigneur, s’est produite la compagnie Tatjana Schuster avec son spectacle Sakura Never Dies.

Le spectacle qui mêle danse, arts martiaux chinois et tenues japonaises se veut une illustration du Japon entre tradition et modernité. La qualité des chorégraphies et des danseurs est excellentes mais le spectacle  est assez effrayant.

Pour bien comprendre la teneur de la représentation, il faut imaginer un mélange de gala de danse qui aurait passer toute la culture nippone à la moulinette, de chorégraphies martiales chinoises, de musiques d’animes ou de films surréalistes, de personnages obscurs et de situations angoissantes et flippantes, de drapeaux impériaux du glorieux pays du soleil levant qui auraient eut une mauvaise expérience en lave-linge et de saphisme latent.
Sakura never dies c’est un peu tout ça, comme si David Lynch avait voulu faire une rétrospective angoissante sur le Japon et on attend donc pendant une heure que quelqu’un s’adresse au public et murmure « Silencio, no hay banda ! » sauf que non.

On ressort rincés de cette étonnante allégorie de la maltraitance d’enfants fort bien executée avec en tête une question : qui a bien pu tuer Laura Palmer?