La stupéfiante invasion du Crou Stupeflip


« Trop d’vin, trop d’joints et voilà l’résultat! Musique de barrés, concept de tarés, un truc de gaga qui t’bousille l’estomac! » C’était en 2002, la première ère. En 2005, « Trop de hérissons, écrasés, dans les cages en métal! », la deuxième ère avec Stup religion… Aujourd’hui, rangez vos grands-mères, planquez les enfants, ils sont de retour! « Stupeflip vite, Stupeflip vite! », la troisième ère du Stup a débuté le 28 Février, avec la sortie de leur troisième album The Hypnoflip Invasion.

Le Crou est toujours vivant

Alors qu’on désespérait de ne plus retrouver un jour la bande de King-Ju, Pop-Hip, Cadillac et des autres créatures sorties de leurs cerveaux tordus, les voilà qui reviennent, six ans après Stup Religion, avec un nouvel album, The Hypnoflip Invasion.

Avec cet album, le groupe continue l’histoire déjantée du Crou, lancée en 2002, avec sa première ère se passant dans un monde fictif rempli de démunis, de pauvres, de ratés et de monstres… Stupeflip, rejeton du punk et du hip-hop, meublés avec des mix, du scratch et du son cradingue pourrait ne ressembler à rien. En fait, il ne ressemble à rien…de connu. Ce qui fait leur différence et leur force. On navigue entre saturation, des textes bien cousus, teintés d’humour noir, aussi tarés que touchants de réalisme, d’autres plus absurdes et enfantins et leurs traditionnels interludes nous plongeant dans l’histoire du Crou. Surtout, oubliez le Depuis que j’fume plus d’shit, passé sur les bandes FM à l’époque, que je qualifierais presque de mauvaise publicité, mais qui a vite été rattrapé par « Depuis que je refume du shit » ! Bien que parfois folklorique et dansant, Stupeflip, c’est pas que ça et on s’en réjouit! Stupeflip, c’est du verbe puissant, percutant et un son tel que « la vielle dame du d’ssous, elle aime pas les basses! Et la vielle dame du d’ssus, elle aime pas beaucoup les basses ».

A bas la hiérarchie


Afin de sortir ce troisième album, Stupeflip n’a compté que sur l’aide et le soutien de ses fans, grâce aux ventes de coffrets sur leur site internet. Ces derniers ont répondu présent et le Crou a survécu. »Le truc est vivant dans les têtes même s’il est cramé dans les fnacs« . Et les revoilà de nouveau sur scène. Les générations se bousculent. L’épouvantable épouvantail, King-Ju, toujours affublé de sa cagoule, de son tee-shirt dégueulasse et de son inséparable peluche accrochée au bras ainsi que ses acolytes offrent un spectacle des plus ébouriffants. A travers les gros mots et les blagues absurdes et pour un « album antérieur à l’an 2999 », Stupeflip porte un regard triste et drôle sur la violence du monde actuel, tout en gardant ce côté enfantin, qu’il refuse obstinément de perdre.

 

La fin de l’album annonce la mort de Pop-Hip mais aussi que le Crou ne mourra jamais et continue(ra) dans son délire apocalyptique dramatico-obsessionnel. Pour connaître l’histoire, il suffit de l’écouter! A vous de choisir! Êtes-vous prêts à entrer dans la religion du Stup?

 

Clip Stupeflip

Clip La Menuiserie, dernier album