Les hommes en jupette ne sont pas (forcément) superficiels


Il y a quelques temps, sur mon blog à moi, j’avais cédé aux sirènes du post « séries », en exposant à mes visiteurs quelles sont mes préférées. Question séries, j’aime bien en suivre quelques unes, mais je suis loin d’être un fanatique, enchaînant des nuits blanches pour finalement savoir si John va enfin coucher avec Samantha. Entre l’histoire d’un Pape de 10 ans d’âge mental et celle d’un kidnappé qui proclame qu’il n’est pas un numéro, mais un homme libre, je criais mon amour pour Rome, qui représente pour moi le Saint-Graal de la production de séries de ces dernières années. En exclusivité pour Mandorine, je m’en vais vous expliquer pourquoi Rome est si géniale.

Logo de Rome, issu du générique. Générique qui est sublime

Un rapide pitch pour vous mettre dans l’ambiance : Rome va suivre le destin de deux soldats de l’armée romaine. D’un côté, le légionnaire Titus Pullo, soldat au grand cœur, mais impulsif et quelque fois brutal. De l’autre côté, le centurion Lucius Vorenus, un homme intègre et honnête, mais peut-être trop, écoutant plus les lois que ses sentiments. L’histoire de ces deux hommes va se retrouver liée à la grande Histoire, puisque la série commence avec le franchissement du Rubicon par César et s’achève avec le suicide de Cléopâtre et la prise du pouvoir par Octave, futur Auguste.

Premier élément important : Faut-il avoir fait une licence d’Histoire pour comprendre la série ? La réponse est non. Même si nombre d’éléments en arrière-plan se révèlent à l’amateur de cette époque, la trame principale est parfaitement compréhensible pour le non-initié, les alliances qui se font et se défont sont expliquées au fil des épisodes et le rôle de chaque personnage est bien décrit. Il faut bien voir que Rome ne prétend pas à l’exactitude historique, mais essaie plutôt de retranscrire la vie quotidienne de la Rome de l’époque, assez loin de ce que les précédents films des grands studios pouvaient montrer. Cependant, même si ce n’est pas d’une fidélité absolue, la série colle beaucoup à la réalité historique, à tel point que lors de mes cours d’histoire romaine, on nous conseillait vivement le visionnage du show.

Les décors sont juste magnifiques

Le grand avantage de Rome, c’est que, finalement, c’est court. Deux saisons seulement ont été produites, non pas par échec d’audience, mais parce que la série coûtait bien trop cher à produire (on parle de 100 millions de dollars par saison). Et c’est mieux comme ça. Deux saisons de 12 et 10 épisodes, c’est ce qu’il faut pour éviter que le spectateur tombe dans la routine. (Cet avis est purement personnel, je n’aime pas les séries aux multiples saisons). Vous allez me dire : 100 millions de dollars ? Mais pourquoi c’était si cher ? La réponse est très simple : Rome est sublime. Vraiment sublime. Les décors sont incroyables et magnifiques, les producteurs de la série ayant reconstitué une partie de la Rome de la République pour l’intrigue. La série a été tournée en studio, à Cinecittà, le célèbre studio situé à Rome, justement. Malheureusement, après la deuxième saison, une grande partie des décors a brûlé dans un incendie. Quelques uns ont échappé aux flammes, on les retrouve notamment dans le livre VI de Kaamelott.

Pour ce qui est de la distribution, on ne retrouve finalement que peu de célébrités. Mis à part Ciarán Hinds, que l’on a pu voir dans Excalibur, Les Sentiers de la Perdition ou plus récemment dans La Dame en Noir, et qui campe ici un César impérial, ou James Purefoy, aperçu dans Chevalier, la série américaine Camelot et dans nombre de séries anglaises, campant ici un Marc-Antoine plein de contradictions, les autres acteurs ne sont pas vraiment connus, à l’époque du tournage. Et cependant, le casting est très bon, chaque acteur croit en son personnage et ça se voit par leur qualité de jeu.

Titus Pullo (Ray Stevenson) et Lucius Vorenus (Kevin McKidd)

Vraiment, je ne peux que vous encourager à voir Rome. Elle a déjà été diffusé par Canal+, M6 et plus récemment par Arte, donc je ne suis pas sûr qu’elle sera bientôt rediffusée à la télévision. Reportez vous donc vers les coffrets DVD, avec les commentaires épisode par épisode, qui vont vous permettre de comprendre les subtilités cachés aux profanes. Encore une fois, Rome est sans conteste ma série préférée, j’espère sincèrement que vous passerez un agréable moment en compagnie de Pullo, Vorenius et les autres…

Rome, l'intégrale des deux saisons

HBO

40€ (Bluray), 30€ (DVD)