Spartacus Blood and Sand


L’histoire du légendaire Spartacus, un esclave entraîné au métier de gladiateur qui va lancer la première révolte des esclaves en 73 avant Jésus Christ.

La genèse, même si tout le monde s’en fout

C’est un soir de janvier, alors que je m’affalais avec délectation sur ma peau d’ours devant mon écran cathodique, qu’un coup de téléphone d’un ami « série téléphage » allait changer ma vie. Ce sosie de Robbie Williams (j’ai enfin réussi à voir quelques ressemblances après trois bouteilles de whisky !) me conseillait, en ce 22 janvier 2010, de ne pas regarder « le plus grand cabaret du monde » (Ô rage ! ô désespoir !) mais bien de tenter une nouvelle aventure sur la chaîne câblée Starz, « Spartacus, Blood and Sand ». Ambiance.

Sang, bodybuilding et nudité !

Dès le premier épisode, on ne peut s’empêcher de penser à un copié collé du film 300 de Zach Snyder tant l’esthétisme, l’atmosphère et la mise en scène font la part belle aux corps musclés et huilés à souhait, à de jolies silhouettes fort dénudées et peu farouches face aux plaisirs de la chair et à une quantité d’hémoglobine à faire pâlir le Baron de la Maison Harkonnen. Ajoutez à cela un paquet d’effets inutiles et un scénario connu par avance, on se demande bien où tout cela va nous mener.

Je repense nerveusement et avec une certaine nostalgie aux moments inoubliables que je suis en train de manquer : l’unijambiste jongleur de poules naines, le trapéziste priapiste, les boutades de l’homme à la chevelure d’argent…reprends-toi, un peu de persévérance que diable !

Le pouce en l’air

Cependant, au fur et à mesure, on se laisse entraîner dans l’histoire de Spartacus ; l’intrigue se construit, les personnages prennent corps. Ici point de manichéisme.

Les acteurs sans être exceptionnels, habitent bien leurs personnages avec une mention spéciale pour John Hannah (Quintus Lentulus Batiatus) et l’inconnu australien Andy Whitfield (Spartacus) qui fera sûrement le bonheur de ces dames. A noter des personnages secondaires assez savoureux de part leur machiavélisme et leur duplicité (Ilithyia et Ashur sans oublier Lucretia). Monde de merde !

La caricature étant définitivement écartée et mise au placard, d’autres sujets, habituellement oubliés sont traités comme l’homosexualité entre gladiateurs.

Alors certes, au fil des épisodes, la violence et le sexe sont toujours présents mais ils sont désormais là pour orner et servir un scénario ma foi habile et surprenant, proposant un événement tragique et/ou constructif par épisode. Sans être une référence et n’étant pas destinée à marquer l’Histoire des séries Tv au fer blanc, ne boudons pas notre plaisir avec Spartacus Blood and Sand, un tant soit peu de bestialité dans ce monde aseptisé ne fera de mal à personne !

Kill them All !!

Une phrase que ressasse très souvent Sura lors de ses apparitions dans l’esprit de Spartacus. C’est aussi le titre du 13ème et dernier épisode de la série qui sera diffusé le vendredi 16 avril 2010 sur la chaîne Starz. Une fin de saison qui aura un goût vengeance, assurément. Suffisant pour conserver son public pour la deuxième saison ? Réponse dès demain !!


Spartacus : Blood and Sand
Créée en 2010
Avec : Andy Whitfield, Lucy Lawless, John Hannah…
Série américaine
Genre : Drame, Guerre, Historique.
42mn par épisode
Produite par Sam Raimi et Robert G. Tapert
Site officiel : http://www.starz.com/originals/Spartacus