The Scorpions on the wall

Le vent du changement semble souffler ces jours-ci des deux côté du rideau. Non seulement le premier festival de musique rock a été organisé cet été à Moscou, chantre de notre glorieuse union soviétique, occasionnant la venue de nombreux capitalistes couverts de cuir, mais il se murmure que le mur de Berlin, récemment détruit, pourrait très bientôt accueillir une fête subversive.

Nous demandons donc à nos loyaux camarades ne ne pas succomber aux sirènes du capitalisme, et de ne pas assister à ce triste spectacle, qui devrait réunir des saltimbanques aussi subversifs que chevelus, du dissident David Hasselhof, à l’apatride Mstislav Rostropovitch, en passant par les allemands The Scorpions.

Ce groupe de dégénéré, mené par Klaus Meine et issu d’Hanovre, ville de notre consœur mais néanmoins ennemie RFA, a débuté ses méfaits dans les années 60, en reprenant les succès des trop subversifs Beatles. Rapidement, ils versent du côté psychédélique du rock, puis dans le hard rock, musique beaucoup trop bruyante pour les oreilles de nos jeunes travailleurs soit dit en passant.

Les années qui suivent verront l’avènement du groupe sur les scènes rocks côté Ouest, et des succès à base de solos de guitare beaucoup trop longs et de balades dégoulinantes d’amour et de rédemption (Still Loving You, You and I).

Mais les Scorpions dépassent les limites du supportable en annonçant ce concert sur les ruines encore chaudes du mur de Berlin. Ne vous laissez pas berner par leur musique déloyale, ni par leur belles paroles !