Gamers de tous les pays, unissez vous !


Aujourd’hui, je ne suis pas content. J’enfile donc mon costume d’aigri, je trempe ma plume dans de l’acide et c’est parti.

Vous vous souvenez de vos journées/soirées jeux vidéos ? Celles où vous aviez installé sur quatre ordinateurs différents Warcraft III et Age of Empires 2, achetés d’occasion. Vous connectiez vos quatre PC sur un boîtier pour jouer en LAN et à vous les joies de conduire Thrall jusqu’à Kalimdor ou de voir les trébuchets japonais abattre le chantier de la merveille britannique. Oui, c’était le bon temps… Sauf que le monde de mes délices vidéoludiques commence sérieusement à être gangrené par des pratiques parfois douteuses, parfois très sales de la part de quelques éditeurs. Et ça, ça me met hors de moi. Je vous propose donc, le temps de ce court article, de revenir sur des choses qui me paraissent plus que bizarres dans le monde du jeu vidéo.

Oui, je me sens d'humeur frondeuse aujourd'hui !

 

La protection anti-piratage plus que pénible

Que les éditeurs ne souhaitent pas voir leur jeu piraté, je peux facilement le concevoir et ce n’est pas sur ce point-là que je vais les attaquer. Mais les protections que certains placent dans leurs créations pénalisent plus le joueur honnête que le pirate. Il y a notamment SecuROM, qui empêche d’installer le jeu sur plus d’un certain nombre d’ordinateurs. Ou encore Tagès, la merveille d’Ubisoft. En général, avec ce système, on ne peut pas installer son jeu sur plus de trois ordinateurs différents. Soit. Mais certains utilisateurs ont eu la désagréable surprise, après avoir changé de carte graphique, de devoir ré-activer leur jeu car Tagès considérait que ce n’était pas le même ordinateur… Au lieu de trouver de bons systèmes dissuasifs, qui ne pénalisent pas le joueur, on préfère mettre des usines à gaz qui vont ennuyer non seulement le pirate, mais aussi le joueur légal. Génial.

(Un bon système dissuasif est par exemple celui de Batman : Arkham Asylum. Au bout d’un moment de jeu, le système vous fait mourir directement. Plutôt malin).

 

L’utilisation obligatoire d’Internet

Mais voyons, à notre époque, tout le monde a Internet ! Bien sûr… C’est d’ailleurs pour ça que de plus en plus de jeux nécessitent une première connexion obligatoire à Internet pour enregistrer son jeu. Bah oui, il faut bien que l’éditeur sache si votre clé CD est bien une originale et non pas une copie ! On se retrouve à ne pas pouvoir installer son jeu si le réseau flanche ou pis, si l’on ne dispose pas de connexion Internet chez soi. Chez Ubisoft, ils ont été encore plus malins : dans certains volets d’Assassin’s Creed sur PC, votre partie est sauvegardée sur les serveurs Ubisoft. Maintenant, imaginez que vous n’avez pas Internet, comment vous faites pour enregistrer vos parties ? Hahahaha.

Et même pour le jeu en multijoueurs, on est certaines fois obligés de passer par Internet. Prenez Blizzard. Pour leur jeu Starcraft II, ils ont tout bonnement supprimé la fonction LAN. Même si vous êtes avec vos amis dans la même pièce, et bien non ! Vous êtes obligé de passer par les serveurs Battle.net pour jouer en multi. Et je ne parle même pas de Diablo III où non seulement vous avez besoin d’Internet pour jouer en multi, mais aussi en solo. Un comble.

 

Tuons le marché de l’occasion !

Avouons-le, même les plus gamers d’entre nous ont déjà pesté contre le prix souvent élevé des jeux, bien que des magasins en ligne comme Steam fassent des promotions vraiment intéressantes. Mais beaucoup d’entre nous achetaient les jeux en occasion, quitte à attendre un petit peu de temps avant de tester le jeu. Désormais, il est pratiquement impossible de jouer à des jeux PC récents en occasion. Si vous achetez votre jeu en version boîte, on vous demandera la clé CD qui est à usage unique, puisqu’une fois utilisée, c’est fini, on ne l’utilise plus. Vous voulez prêter ce jeu à un ami ? Vous pouvez aller vous brosser. Et si vous l’achetez en dématérialisé, il est définitivement lié à votre compte, avec impossibilité de le revendre ! Des exceptions existent, comme le site de vente Good Old Games, mais cela reste rare.

Du côté des consoles, si ce fut calme pendant un certain temps, réjouissez-vous ! Les éditeurs nous ont déjà pondu le Pass Online. Si vous achetez votre jeu en occasion, vous êtes privés de l’accès au jeu en ligne. Pour en profiter, vous allez devoir… payer. Et ça ne risque pas de s’arranger pour la prochaine génération de consoles. Selon les dernières rumeurs, la Playstation 4 n’aura pas de lecteur DVD et utilisera des jeux dématérialisés. Quant à la Xbox 3, son lecteur empêchera de lire les jeux d’occasion. Si tout cela se confirme, le jeu d’occasion sera réservé au rétro-gaming et le marché de l’occasion sera vite mort.

 

La métaphore est assez réaliste...

La folie du DLC

Avant, il existait l’extension de jeu, qui allait rajouter des niveaux en plus, des trames scénaristiques annexes, de nouveaux bâtiments et civilisations pour les jeux de stratégie… Puis est arrivé le DLC, contenu téléchargeable additionnel pour le jeu. L’idée, en soit, n’est pas si mal : proposer du contenu supplémentaire pour son jeu afin de continuer l’aventure si l’on souhaite, et à la carte car on peut choisir ce que l’on préfère. Dans la réalité, c’est rarement le cas, la plupart des DLC ne sont que des extensions de costumes ou de cartes multijoueurs, vendus à un prix excessif (oui, je vous regarde Call Of Duty et Battlefield). Mais le pire n’est pas là.

Par exemple, lors de sa sortie, on pouvait déjà acheter en parallèle du jeu de base un DLC de Mass Effect 3. Pourquoi ? Pourquoi ne pas l’avoir directement intégré au jeu de base et devoir payer en plus de son jeu pour du contenu qui pourrait s’y retrouver dès le départ ? Ou le cas Resident Evil 5. Lors de la sortie du jeu, pas de mode multijoueur, Capcom va le sortir plus tard, et payant. Mais quelle ne fut pas la surprise des joueurs lorsque, après avoir acheté ce DLC multijoueur, on s’est aperçu que les données téléchargés étaient vraiment légères et qu’en fait, ils avaient acheté une clé pour débloquer un mode multijoueur… présent dans le CD. Si ça, ce n’est pas se moquer du joueur…

 

Me voici arrivé au terme de mon article et je suis sûr que vous pensez que je ne suis qu’un vieux con aigri qui se vautre dans la nostalgie la plus primaire. Détrompez vous ! Je suis aujourd’hui aussi un grand joueur, dépensant quelques fois mes sous sur Steam, ayant adoré Assassin’s Creed, achetant autant chez les grands éditeurs que chez les développeurs indépendants. Mais certaines pratiques me mettent hors de moi et je voulais vraiment pousser un coup de gueule. En tout cas, la discussion vous est ouverte dans les commentaires.