MPD psycho


MPDpsycho

MPD psycho n’est pas un manga tendre, au contraire, il est classé Seinen, manga pour adulte. Et ça se comprend. Cet ouvrage écrit par Eiji Otsuka et dessiné par Sho-U Tajima a le mérite de vous prendre aux tripes, et pas seulement quand ce sont celles des différents personnages qui sont répandues sur le sol. L’histoire, plutôt sombre, conte la découverte d’une conspiration par un jeune profiler un peu spécial. Cette conspiration, tout comme l’histoire globale des personnages, ainsi que les personnages eux même s’étoffera de plus en plus, sur les 13 volumes déjà sortis, et ce depuis 1997.

Kobashayi Yôsuke est un jeune profiler opérant dans la police de Tokyo. Alors qu’il résout une série de crimes pour le moins atroces, il rencontre sans le savoir le meurtrier, qui reconnaîtra en lui quelqu’un de sa trempe. Ce dernier aura alors le goût délicat d’envoyer sa petite amie à notre protagoniste dans une belle boite toute blanche, dans un sale état mais néanmoins toujours en vie. Ni une ni deux, Yôsuke part à sa poursuite, et parvient à l’attraper. Malheureusement, à la suite d’un court dialogue, le jeune profiler débloque, et sa personnalité est altérée. Il dit alors se nommer Nishizono Shinji, et abat sans scrupule le meurtrier. A la suite de ça, Nishizono repart de la même façon qu’il est arrivé, et laisse la place non pas à Yôsuke, mais à une troisième personnalité, Amamiya Kazuhiko. Ce dernier sera d’ailleurs mis en prison pour « son » crime
De sa cellule, il aidera la police à élucider des crimes, ayant conservé toutes ses facultés de profiler. À sa sortie de prison, il rejoint l’agence fraîchement crée par Isono Machi et l’inspecteur Sasayama. De là s’ensuit diverses enquêtes ayant toujours un point en commun, un code barre sur les yeux des suspects, mais aussi présent sur ceux d’Amamiya…

Mpd Psycho 2

Dévoilant petit à petit une conspiration dont on ne peut imaginer les tenants dès les premiers volumes, MPD psycho sait vous tenir en haleine. L’intrigue est si bien ficelée qu’on ne peut s’arrêter de lire, dévorant ainsi le papier sans jamais vraiment être rassasié. De plus, l’histoire s’enrichit aussi grâce aux personnages qui sont pour la plupart très bien travaillés, de leurs traits de caractère à celui qui les esquisse. Parce qu’il faut le dire, le tracé de Sho-U Tajima n’a nul autre pareil, et au premier coup d’œil on reconnaît un MPD psycho. En effet, le style a de quoi déconcerter:  les personnages ne sont pas embellis, les décors non plus. Le trait est fin, aussi froid et précis que les tueurs en série présents.
Pour ma part, je trouve que le character design, et plus généralement le trait du manga colle parfaitement à l’ambiance et à l’intrigue. Pour le genre thriller sanglant, mais réfléchi, c’est parfait.

Bref, je pense que vous l’aurez compris si vous avez lu jusque là. MPD psycho c’est à part, il faut s’accrocher, mais il y a tout un univers, certes parfois dérangeant, à découvrir. Sans doute un des mangas que je préfère, un véritable coup de cœur que je suis depuis sa première diffusion en France, que j’attendais déjà avec impatience. Je ne le conseillerais pas aux âmes trop sensibles, mais à toutes les autres.

MPD psycho – Eiji Otsuka & Sho-u Tajima
Pika éditions
Collection Seinen
13 volumes (en cours)
7,90€ le tome